Il y en a des choses sous la neige, juste recouvertes ou bien enfouies … qu’on cherche avec obstination, qu’on trouve par hasard, qui finiront finira par réapparaitre de toute façon. Ça commence par une enquête de routine, une jeune femme renversée, un véhicule en fuite. Mais pourquoi deux enquêtes parallèles? On a du mal à comprendre qui est qui, qui est où, qui fait quoi. Et la neige qui n’arrête pas de tomber, recouvre les traces, les indices, bloque la ville, rend tout fantomatique. Lou Alex et Aida Najar enquêtent sur la même affaire ou pas ? Qui est Lou Alex, d’ailleurs ? Fantôme, personne réelle ? Des fantômes il semble y en avoir pas mal, insaisissables, des souvenirs effacés, des ombres pâles sur des écrans de vidéo. Les images omniprésentes des caméras de surveillance dans cette ville ultra-connectée, tout le monde traque tout le monde sur les réseaux, dans les fichiers qui pullulent, avec les outils d’intelligence artificielle. Mais le monde vrai ne se laisse pas effacer, les corps meurtris, les cadavres déchiqueté sont bien réels, comme le fracas des armes dans un déchainement de violence que rien ne laissait prévoir dans la chute feutrée des flocons. Lou Alex s’inquiète de ses pertes de mémoire, incapable même de se souvenir de la place de de sa voiture dans le parking de l’hôpital où la victime d’un accident de la route avec délit de fuite vient de se réveiller aux soins intensifs. Mais cette Béryl Kung, spécialiste des manuscrits anciens, ne semble pas être en mesure de parler ni être celle qu’elle est censée être. Et outre les blessures infligées par un gros véhicule genre SUV, que signifient ces traces de strangulation sur son cou ? C’est ce que se demande aussi Aida Najar, l’enquêtrice dépêchée par le service criminel. Aida est furieuse, elle n’a pas osé parler d’une affaire de « chien écrasé » à son supérieur Tremblay qui l’a évincée des grosses enquêtes en cours : sur les jumeaux Ferri, mafieux notoires, sur le massacre du Cercle de la Marine, sur les grosses affaires du crime organisé des clans Ranieri et Foscolo. Parce qu’elle habite près de l’hôpital lui a dit son patron et que la ville est bloquée par la neige ! Mais Aida est une vraie flique, qui se soucie des victimes et elle va s’occuper de celle-ci avec l’aide de l’agent JS Reemale. Et quand en plus Aida croise devant l’hôpital boss du clan Foscolo, elle déclenche sans le vouloir un mouvement qui va tout emporter. Dante Foscolo lui est venu chercher la dépouille mortelle de sa fille tuée dans la fusillade d’un de ses cercles de jeux, et à la morgue des corps semblent manquer…le chagrin du gangster va se muer en désir de vengeance, en rage contre les autres clans et paradoxalement en un mouvement vers la rédemption. Aida et Reemale vont découvrir que la tentative de meurtre contre la jeune femme écrasé en fait Wilma Prioz, une jeune informaticienne à l’Institut de Paléographie de l’Université cache une affaire de trafic de faux. Qu’une mystérieuse enquête parallèle est en cours, dont les résultats sont publiés régulièrement sur la plateforme des investigations en cours justice-police. Où est la vraie Béryl Kung ? Sans doute en danger, c’est le véhicule du patron du département de Paléographie qui a renversé son amie et ce Gabarre est introuvable, comme le chef du service informatique de l’université. Dans la ville ultra-connectée, désorganisée par des tempêtes de neige, la recherche et la traque vont s’organiser à l’aide des vidéos des caméras de surveillance omniprésentes, des outils de recherche en image et sur les réseaux, de l’intelligence artificielle déployée partout. Le champ des possibles va se focaliser finalement sur une chambre aux soins intensifs où deux anonymes luttent contre la mort. Jusqu’au climax final et son déchainement de violence.

 

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