« En cette année 2081, tous les Hommes étaient enfin égaux... » Dans un monde où l’égalité totale est devenue la norme, où l’intelligence, la beauté et la force ont été nivelées par des handicaps imposés, la liberté individuelle n’est plus qu’un lointain souvenir. C’est dans cet univers dystopique que Kurt Vonnegut nous plonge avec « Harrison Bergeron », une nouvelle visionnaire d’une actualité troublante. Dans cette société futuriste, toute forme d’inégalité est supprimée par la loi. Les citoyens les plus intelligents, les plus beaux ou les plus talentueux sont contraints de porter des handicaps physiques et mentaux pour garantir une égalité absolue. Mais quand Harrison Bergeron, un jeune homme extraordinairement fort et brillant, décide de briser ses chaînes, il défie le système et revendique son droit à l’individualité. Sa rébellion, puissante et brève, révèle toute l’absurdité d’une société qui sacrifie la diversité au nom de l’égalité. Publiée pour la première fois en 1961, « Harrison Bergeron » offre une réflexion cinglante sur les limites de l’égalitarisme et les dérives d’une utopie qui nie les différences. Cette nouvelle, à la fois sombre et poétique, résonne étrangement avec les dilemmes éthiques de notre époque, abordant des thèmes chers à des œuvres modernes telles que « Black Mirror ». Elle interroge notre capacité à préserver notre humanité dans une société où la conformité est imposée par la loi.

 

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