Lors de ses vacances, Gabin rencontre Théo à Vancouver. Après quelques déceptions amoureuses, il va donner une chance à ce garçon qui le perturbe à plus d'un titre... lui faisant ressortir le meilleur de lui et lui permettant enfin d'accepter d'être aimé et de pouvoir aimer. En se racontant et en se découvrant, les deux jeunes hommes vont approfondir leur relation. Gabin va faire une introspection sur son passé et la relation avec ses parents nocifs. Il va surtout se rendre compte, que sa différence a été une force lui ayant permis d'affronter son quotidien bien plus qu'un handicap. Extraits : "Il faut du temps pour s’octroyer le droit au bonheur, lorsqu’on a un parcours comme le mien. Pour autant qu’on se l’accorde, le plus éclatant des bonheurs sera analysé sans qu’on l’y invite. Ce sera plus fort que nous. Il m’a fallu des années avant que je ne rencontre enfin la personne qui allait changer ma vie tout entière. Il ne répondait à aucun des critères que je m’étais fait, mais il m’apportait sur un plateau en or ses sentiments, un amour inconditionnel et sincère que jamais je n’aurais cru pouvoir toucher du bout des doigts à force de m’épuiser dans des semblants de relations. Ce n’est pas simple de stopper cette folle course au bonheur lorsqu’il se présente à nous. Même si nous le reconnaissons, nous l’ignorons un certain temps et pouvons faire souffrir l’autre malgré nous". * * * "J’exprimai cette dernière réflexion à voix haute alors que nous étions dans un écrin de fleurs en montagne, assis l’un derrière l’autre. Je tenais Théo comme si je craignais qu’il tombe de la falaise juste en dessous de nos pieds. Il tapota mon avant-bras enroulé autour de son cou en guise d’approbation, inspira profondément avant de parler : — Gabin, tu as réalisé tant de rêves jusqu’ici que tu ne te rends pas compte de ta chance ! Vois le côté positif de cette situation plutôt que l’imposteur qui est en toi. J’te ferai remarquer que la majorité de la population l’est. — Non, pas toi ! me défendis-je en lui collant un baiser sur la tempe. — J’ai dit presque tout le monde... et puis je crois que tu n’en as pas trop souffert, au bout du compte ! — Tu crois ça ? — Regarde-toi! Avec une famille psy comme la tienne, tu aurais pu vraiment mal finir ou devenir un égocentrique de première ! — Comme mon frère ? — C’est pas c’que j’ai dit ! se rebella Théo en grinçant des dents".

 

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