L’auteur, professeur à l’Université de Columbia et à l’Institut d’Études politiques de Paris, poursuit dans cet ouvrage un projet paradoxal. Il s’agit, en effet, de dégager les traits aussi bien aristocratiques que démocratiques du gouvernement représentatif. Contrairement à une opinion communément reçue, l’élection n’est pas l’instrument démocratique par excellence. Des Athéniens à Rousseau, la démocratie impliquait d’ailleurs d’autres modes de désignation des responsables. Comment un mode de gouvernement qui passait plutôt jusqu’au XVIIIe siècle pour aristocratique peut-il aujourd’hui être considéré comme une des formes privilégiées de la démocratie ? Quelle énigme enferme donc un dispositif institutionnel pour faire l’objet d’interprétations si diverses ? C’est à cette question que Bernard Manin tente ici de répondre dans un style limpide et avec une précision documentaire remarquable.
Un ouvrage qui convient parfaitement à l’attente des étudiants en sciences politiques, et intéressera aussi bien l’historien que le philosophe. –Paul Klein
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